Heidiji Hermonger ≈ Mimi Elashiry

♦Je suis née une nuit d'automne tempétueuse. Il y avait des orages, de la grêle et même des tornades les jours avant et après. C'est d'ailleurs pour cela que ma mère dit que j'ai un vrai caractère de glace, de feu, de tempête à tout rompre. Mon cœur est blindé telle une porte armurée à double tour pour me protéger.

Je suis née à Auckland, puis j'ai été adoptée par mes parents adoptifs, d'Australie. C'est donc pourquoi, j'ai grandi là-bas. Mes parents m'ont dit très jeune que j'étais adoptée, je ne leur ressemblaient en rien. Je suis née avec un problème cardiaque, soit un souffle au coeur. Rien de grave et qui ne s'est jamais repointé le bout de son nez! Mes parents, m'ont expliqué que c'était une des raisons pour lesquelles mes parents biologiques m'avaient laissé tomber. Ça et, ils ont eu peur, ils étaient jeunes et j'étais un bébé très difficile, le lien n'a pas collé entre mes géniteurs et moi. Je ne faisais que brailler, jour et nuit, pendant des jours, à ce qu'ils ont su et expérimentés, des mois durant. Quant à moi, mes géniteurs sont des lâches et des sans coeur de m'avoir fait ça, mais en même temps, je les emmerde et remercie de m'avoir confié à cette famille.

Alors, mes parents adoptifs, étaient photographes et possédaient un ranch en Australie. J'ai eu une enfance assez normale, certes. Rempli de traditions, d'amies et d'encouragements. Sauf que je n'écoutais pas en cours et j'avais de très mauvais résultats. Je faisais exprès pour répondre systématiquement toutes les mauvaises réponses. Je me bagarrais avec les fillettes et les garçons, à toutes les semaines. Mes parents m'ont même fait l'école la maison et pris des cours particuliers et de soutient, rien à y faire! J'étais hyperactive et oppositionnelle. Toutefois, la maison était remplie de vie, avec le ranch et les écuries, il y avait à faire, alors j'aidais beaucoup à la maison et j'étais occupée, sportive et athlétique. Ma mère cuisinait sans cesse dans ses temps libres, il y avait toujours de la musique et une odeur de limonade dans la maison.

♦Ado, on commence à vouloir se défaire de nos parents et à s'individualisé,
pour moi, ça toujours été le cas, mais à l'adolescence, ce fut un cap!

Mes parents se sont séparés à mes 14 ans. J'ai trouvé cela très difficile. Je me sentais honteuse, salle, inadéquate, coupable et anxieuse. Je suis allée vivre avec ma mère en Égypte et l'été, j'allais vivre avec mon père en Australie, où le ranch. Ma mère et moi étions très fusionnelles. Tout allait tout de même bien, je m'adonnais encore à mes deux passions, soit la danse et le surf et de tant à autre, à ce privilège d'être avec les chevaux. Sauf que j'ai commencé à fréquenter des garçons et les filles... À vrai dire, davantage les filles que les garçons. Ce qui amena plusieurs chicanes avec ma mère. J'ai toujours eu, en fait, un penchant pour mon meilleur ami, mais j'en ai jamais rien dit... Je fréquentais donc des filles, un peu dégoûtée par les hommes, à cette époque. Malgré cela, à chaque matin je déjeunais avec ma mère et je soupais avec elle, sauf aux moments où j'avais des cours particuliers ou de rattrapage etc. À chaque Noël aussi, nous allions voir mon père, elle et moi.

♦Il faut savoir que ma mère est une grande confidente pour moi, mais je lui cachais bien quelques petits trucs ou lui racontais un mensonge ou deux par-ci et là.

Sauf que je crois bien qu'elle s'en doutait. Elle faisait de même aussi concernant ses prétendants. Sauf que vers mes 16 ans, ma mère a commencé à faire des dépressions à la suite de ses fréquentations instables. Ce qui me força à devoir vieillir rapidement... Ainsi, à 17 ans, j'ai quitté la maison prématurée, consternée par la proximité que j'avais avec ma mère. J'étais aussi exaspérée d'être parentifié de la sorte, sans que ni elle ni moi, le voulions... Je n'ai pas couper les ponts, mais j'ai mis des limites prématurée et strictes entre nous. Je suis malheureusement tomber dans l'alcoolisme, les drogues et la violence. On arrive pas par là par hasard, je sais... J'ai quitté prématurément, je n'ai pas poursuivi d'études supérieures, j'ai pendant un moment eu contact qu'avec mon père, et encore, que pour du boulot sur le ranch. J'ai malgré tout, continué les cours de danse et à en donner, de sorte à avoir une certaine expérience. J'ai fais la merde avec mon corps à force d'abuser des substances, jusqu'à manquer foncer dans un mur. J'ai failli mourir d'un overdose. Alors je me suis fais traité avec l'aide de ma mère et mon père. Ça duré de mes 17 ans à 21 ans. Puis, je suis partie faire des voyages humanitaire en Somalie et en Afrique du sud. J'ai aussi fait le tour du pacifique et de l'Amérique du Sud en voilier avec un groupe de soutient à l'alcool. Nous vivions de la pêche et de l'artisanat. Je me suis souvent posée sur les îles du pacifique avec les tributs. Puis, à 23 ans, j'ai fais le tour de l'Europe de l'Est et du Maghreb. J'ai côtoyer les gitans et j'ai fais la connaissance quelque peu de leur culture, bien que très fermée. Finalement, je me suis posée à Cuba, à la Havanne, pour un dernier périple, où j'y aie vécu près d'un an.

♦À force de faire le tour du monde pour combler un vide, j'ai décidé de prendre racines et de découvrir mes origines.

Puis, je suis reparti vivre à Auckland à 24 ans. Ça fait maintenant 2 ans que j'y vis. Je suis prof de danse et barmaid pour gagner ma vie et je vie un petit loft miteux, bordélique. Je suis revenue dans cette ville pour renouer avec mes racines et pour retrouver ma petite sœur, car je sais que j'en ai une et j'espère pouvoir aussi prendre contact avec elle... Je suis maintenant en bon terme avec mes parents adoptifs et eux aussi le sont. Tant bien que mal.